Nous avons pris de la hauteur ou plutôt de l'altitude. Nous avons quitté le bord de mer dimanche matin pour rejoindre dans un premier temps Chimbote en traversant des paysages de dunes et de sables, un côté désertique.

Après Chimbote commence l'ascension vers Huaraz. On emprunte une route totalement dévastée à tel point qu'on se demande comment on va arriver à destination. Renseignements pris, la route a été emportée lors de pluies torrentielles en mars dernier.

Après ce passage chaotique, le voyage se poursuit par une route sinueuse nous laissant voir de magnifiques vallées et de superbes panoramas. Cela nous promet de bons points de vue pour les jours à venir.

Le voyage a duré 9h. 

Huaraz est une ville assez importante (45000 habitants) au pied de la Cordillera blanca y negra. Elle a été entièrement détruite lors du tremblement de terre de 1970, elle ne présente pas un grand intérêt architectural. Elle est le point de départ d'un grand nombre de randonnées ou trek.

On est à 3000m d'altitude, nous souffrons du soroche depuis notre arrivée, le mal des montagnes : maux de crâne, souffle coupé, bouffées de chaleur.

Nous consacrons donc le premier jour pour nous acclimater en nous reposant et en buvant des infusions de feuilles de coca. C'est pas très bon mais efficace.

Mercredi, nous nous lançons dans une randonnée vers la laguna Wilcacocha (3600m), proche de la ville et conseillée pour une mise en jambe. La montée est exigeante mais en y allant tranquillement, ça le fait. Le panorama sur la Cordillera blanche est superbe, époustouflant. Nous redescendons au feeling par un autre chemin qu'à l'aller. On a pu voir le fonctionnement de l'agriculture locale.


Les maux de crâne nous reprennent, on ne dompte pas comme ça la montagne... Doliprane, pilule locale, feuille de coca finissent par faire disparaître cette grosse migraine.

Sur les conseils du guide avec qui on pense faire un trek de 4 jours, nous refaisons la même randonnée ce mercredi en la gérant mieux :

- rythme plus lent

- meilleure hydratation et plus de nourriture

- vêtements moins chauds

- mâchouillage de coca toute la journée 

La randonnée est moins pénible surtout sur la fin. On est mieux préparé pour le trek : nous partons demain matin avec guide, âne et cuisinier. On appréhende un peu l'altitude, les migraines qu'elle peut provoquer, les difficultés techniques. Mais on en a beaucoup discuté tous les 2, on se sent de mieux en mieux, on ne part pas en groupe, on peut donc rebroussé chemin si on ne sent pas bien ou si c'est trop dur. On peut aussi adapter le parcours sur les 4 jours. Le guide nous paraît très professionnel.


On va racontera tout ça dans 4 jours.